Nom : Mac Feather
Prénom : Lian
Surnom : --
Âge : 27 ans
Description physique : Mac Feather est un jeune homme de taille légèrement au dessous de la moyenne, mince, et avec le teint de celui qui a passé la plupart des années de sa vie à chercher son bonheur au travers des rayons d'une bibliothèque. Ses cheveux sont très clairs, presque blancs (ils lui viennent de sa mère), mal coiffés, voire pas coiffés du tout, et tombent de part et d'autre de son visage en mèches fines. Ses yeux sont pales également, et sont toujours animé d'une lueur de curiosité. Il s'habille d'après les us des mages d'écosse, à savoir un manteau-cape jeté par dessus une tunique et un pantalon. Ses expressions sont entières, allant de chaleureuses à glaciales selon le contexte. Ses manières sont tempérées, même si, lorsqu'il s'emporte, il lui arrive de faire de grands gestes, qui peuvent devenir dangereux quand la main qui gesticule tient une baguette.
Description morale : Lian est un jeune homme assez bon vivant. Enfant, il n'était pas du genre travailleur, mais plutôt de celui à aller là ou en grand était affiché "Défense d'entrer". Si le temps l'a assagit, il n'en demeure pas moins téméraire et emporté. Il possède d'étranges lubies, pour le moins inexplicable. Entre autre, il ne supporte pas que les couleurs jaune et verte soient juxtaposées, ou encore, il a horreur des chaussures montantes en toile qui s'ornent d'étoiles sur les cotés. Certains mots, tels que "rentabilisation", "clientèle" ou encore "dynamisme" provoquent chez lui des réactions étrange et pour le moins inattendues . En temps qu'enseignant, il est patient jusqu'a un certain point, point au delà duquel, l'élève (ou la classe) cible en verra de toutes les couleurs. Etant donné qu'il a passé de nombreuses années à explorer la plus grande bibliothèque de magie du monde, son savoir et son pouvoir sont considérables. Il a étudié la magie noire sous son aspect théorique mais n'est, selon lui, jamais passé à la pratique. Son rapport à la magie est passionnel, il est désireux d'en savoir le plus possible. Comme beaucoup d'écossais, il est fier de sa nationalité, mais admet volontiers que cette fierté n'a pas de réèl fondement.
Histoire :
Si quelqu’un s’amusait à quelque rétrospective, il pourrait diviser la vie de Lian en trois étapes distinctes. L’enfance, la pré-adolescence, et l’état assimilé adulte.
Ce genre de retour en arrière, bien que plus intéressant pour le protagoniste que pour les autres, à l’avantage de poser une structure délimitante qui évite les égarements tels que l’ont peut en rencontrer lors de passionnantes projections de diapositives de vacances, lorsque le tortionnaire à la télécommande s’écrit : « Oh là ! ce diapo là, je vois vraiment pas ce qu’il fait ici, attendez, vous allez rire, je vais vous expliquer d’ou il vient… », et l’assistance dépitée de se jeter par la fenêtre.
Commençons donc par le commencement, à savoir l’enfance. Lian est né dans une petite bourgade à quelques kilomètres au nord d’Edimbourg (capitale de l’Ecosse, pour ceux qui ont un peu de mal), d’un père magicien écossais : Jake Mac Feather, fabriquant de baguette de son état, et d’une mère vélanne anglaise, Arianna Davis. Inutile de spécifier que leur union faisait jaser plus d’un écossais. Toujours est-il que Lian est né de cette union heureuse. Ses parents étaient idéals : attentionnés, ouverts sans être laxistes, rassurants et j’en passe. Puis viens le temps de l’école. Les enfants de magiciens d’Ecosse vont, lorsqu’ils ont atteint cinq ans, dans des écoles d’éveil à la magie, structures mises en place par les communautés de mages pour familiariser les enfants à un milieu scolaire.
Ce fut une expérience des plus frustrante pour le petit Lian. On clame souvent l’innocence et la bonté des enfants. On se trompe. Les enfants sont cruels, bien plus que la plupart des adultes. Il se trouva que certains d’entre eux avaient entendu parler du fait que la mère du petit nouveau n’était pas humaine. Ils s’empressèrent donc de faire savoir au petit nouveau en question qu’il n’était rien d’autre qu’un fils de… bref. Pour Lian, âgé alors d’à peine cinq ans, je le rappelle, à qui la question de l’espèce de sa mère n’était jamais vraiment venue à l’esprit, cette révélation fut un choc. Vous me direz : « Quand même, les vélannes ne courent pas les rues, il aurait bien du s’apercevoir qu’il y avait des trucs bizarre, comme la couleur de ses cheveux, ou le fait qu’ils flottent au vent alors qu’elle était à l’intérieur, toutes fenêtres closes ! », eh bien non, ou plutôt si. Il avait bien remarqué sa mère était différente des autres femmes qu’il croisait, mais c’était normale, c’était « maman ». Quoi de plus banal pour une « maman » que d’être spéciale ? Toujours est-il que cette découverte, contrairement à ce qui serait attendu, le rapprocha encore plus de sa mère, ce qui ne fit qu’augmenter les brimade de ses camarades. Son père finit par décider de le retirer de l’école de magie pour s’occuper lui-même de son éducation. Ainsi, son enfance se déroula ensuite sans heurt. Le petit Lian révéla un don et une véritable passion pour la magie et sa pratique, exigeant toujours d’avantage de son père de professeur.
Puis vint la pré-adolescence. Lian reçut bien évidemment une lettre de convocation à l’école de sorcellerie écossaise, Mirkwood school, et y passa deux ans. Il apparut bien vite que le jeune Mac Feather n’était pas un fervent partisan du respect des règlements, or Mirkwood avait pour réputation d’être l’école la plus stricte des Royaume-Unis. Durant les deux premières années, Lian prit la dangereuse habitude de se promener dans les catacombes de l’écoles, qui avaient été reconverties en gigantesque bibliothèque interdite aux étudiants. « A quoi bon avoir des livres si personne n’a le droit de les lire », se disait-il. C’est au cours de sa troisième année que Lian fut découvert. L’histoire ne traîna pas, on lui brisa sa baguette sur un coin de table et il fut renvoyé sans autre forme de procès. Outré par cette décision expéditive, Jake Mac Feather fit appel devant le ministère, qui se rangea de son coté, et leva l’interdiction de porter une baguette qui pesait sur Lian. Malheureusement, aucune baguette ne semblait lui convenir à présent. Il arrivait certes à se servir de certaines, mais jamais il ne parut retrouver la sensation que lui procurait celle qu’on lui avait brisée. Finalement, il continua d’étudier la magie en autodidacte, et s’avéra d’autant plus doué par cette manière. Il passa l’examen N.E.W.T en candidat libre à l’age de quinze ans, et le réussit avec une mention générale « Exceeds expectations ».
Et c’est alors que rien ne semblait pouvoir troubler son bonheur égoïste que… eh bien qu’un événement troubla son bonheur égoïste. C’était une période assez mouvementée en Ecosse. On avait vu apparaître des groupes de jeunes magiciens a peine sortis de l’école se livrer a des duels de magie noire. Ils avaient peu à peu formé des genre de gangs portant des noms comme « Dark brethen » (la confrérie sombre) ou « REAL Dark brethen » (La VRAIE confrérie sombre) (oui, car en plus d’avoir suffisamment peu d’intelligence pour se lancer des sortilèges de mort au milieu d’une rue, ces jeunes gens manquaient cruellement d’imagination). Bref, les rues n’étaient plus sures. Il s’avéra qu’un jour, deux de ces gangs (dont on ne citera pas les noms tant c’est affligeant d’anti-originalité) se trouvèrent face à face. Enfin, presque face à face. C’est à dire qu’ils auraient été face à face s’il n’y avait pas eu cette foule en mouvement entre eux. Toujours est-il que les sortilèges fusèrent. Les passants tombèrent, touchés par diverses incantations funestes et rarement sobre. Parmi eux se trouva la mère de Lian. Le sort qui la toucha était un curieux mélange entre un jet d’acide et un sortilège d’explosion de niveau moyen. Elle fut transportée à l’hôpital d’Edimbourg, ou elle mourut quelque heures plus tard, dans les bras de son mari éploré. Malgré toute son insistance, Lian ne put pas convaincre les médecins de le laisser entrer. Sans doute avaient-ils raison, quelque part, voir sa mère dans un tel état aurait probablement affecté sa santé mentale. Il en garda néanmoins un traumatisme de n’avoir pu dire adieu à sa mère avant qu’elle ne meure. Son père et lui demeurèrent seuls. Jake Mac Feather était affecté d’un chagrin au delà des larmes ou des mots. Pendant toute une semaine, il s’enferma dans son atelier, ne sortant que pour manger et dormir. Lian craignait que son père ne le délaisse en se reportant ainsi sur son travail mais, une semaine plus tard, l’artisan le convoqua dans son atelier sans autre explication. Lian y entra, anxieux. Son père l’attendait, grave. Sans un mot, il lui tendit un écrin en bois d’ébène.
Le jeune Mac Feather l’ouvrit, surpris et y découvrit une baguette en bois clair. Il eut le sourire désabusé de celui qui a tenu une centaine de baguette sans éprouver plus qu’un léger picotement, et s’en saisit. Ce fut immédiat. L’air se troubla tout autour de lui, ses cheveux s’hérissèrent, tandis que le long de son bras, une chaleur qu’il n’avait pas éprouvé depuis longtemps monta lentement. La baguette l’avait choisi.
« Mais qu’est-ce que … » commença-t-il, interloqué.
Son père eut un sourire triste qui contrasta étrangement avec son air grave.
« Trente et un centimètres, bois d’if… », sa voix se brisa.
« Et l’intérieur ? », demanda Lian doucement.
« Cheveu de vélanne. » articula son père.
De longues minutes s’écoulèrent durant lesquels ils restèrent sans rien dire, se dévisageant, partageant le même chagrin, le même deuil douloureux. Lian serra la baguette contre son cœur. C’était le cadeau d’adieu de sa mère.
Ce fut à ce moment qu’il décida de quitter définitivement le monde de l’enfance, et même de brûler l’étape de l’adolescence, ne pouvant se résoudre à s’adonner à cette insouciance qui caractérise ces vieux enfants (ou jeunes adultes). Il attendit que son père soit bien remis de la mort d’Arianna, et commença a chercher un moyen de compléter ses études. A présent qu’il avait à nouveau SA baguette, il pouvait à nouveau espérer vivre sa passion pour la magie. Voyant l’enthousiasme de son fils, il usa de ses contacts pour lui dénicher un poste d’assistant dans la Bibliothèque Magique Universelle(BMU, pour simplifier), la plus grande concentration d’ouvrages magiques du monde située dans les sous-sols de Londres, et s’étendant sur tant de niveaux que personne ne pouvait affirmer l’avoir entièrement visiter. C’est donc âgé de seize ans et le cœur plein de curiosité que Lian s’en fut pour Londres.
La BMU était bien la plus vaste des bibliothèques du monde. Elle avait été construite au temps ou la Grande-Bretagne était romaine, avec pour but de recueillir tous les ouvrages parlant de magie. Puis, au fil des ans, on l’avait agrandit, non pas en rajoutant des étages, mais en creusant de plus en plus de niveaux souterrains ou en aménageant des annexes latérales. Tout ouvrage officiel traitant de magie était recensé et, si on ne pouvait acquérir l’original, une copie était faite, de sorte que la BMU devint rapidement une base de donnée si immense que des salles furent oubliées, voir dissimulées derrière des armoires. La battisse était enchantée, de sorte que les livres restaient intacts, aussi de nombreux ouvrages disparurent dans les méandres de l’édifice sous-terrain.
Autant dire que pour Lian, un tel endroit était ce qu’il apparentait le plus au paradis. Son travail d’assistant n’occupait que la moitié d’une journée, et il passait toujours l’autre moitié à explorer les couloirs sinueux aux murs remplis de manuscrits et à étudier des ouvrages de plus en plus complexes sur la pratique de la magie sous toute ses forme. Se faisant, la bibliothèque devenait peu à peu comme une seconde maison. Avec un groupe d’assistants, ils formèrent un troupe d’exploration des étages les plus reculés. L’activité n’était pas sans danger, car certains des livres étaient incroyablement puissant, et surtout incroyablement agressifs. Un livre normal, lorsqu’il est pris d’une pulsion meurtrière est assez inoffensif : il peut au maximum tomber avec hargne sur la tête d’un malheureux passant, mais un grimoire magique qui recèle le secret d’invocation d’une chimère, c’est autre chose. Les assistants ne pouvaient alors compter que sur leur magie pour échapper à ces embuscades intempestives. D’autres part, il est apparut au fil des ans que l’accumulation de livres distordait l’espace-temps. On a tous eu entendu parler de ces vieilles librairies qu’on découvre un jour au bas de chez soi, qu’on avait jamais remarquées avant, et qui, sont de l’intérieur bien plus vaste qu’elle ne devraient l’être d’après l’extérieur. Dans une bibliothèque telle que celle ou se trouvait Lian, il arrivait parfois, dans les sous-sols les plus reculés, que l’espace et le temps soient tellement tordus dans tout les sens qu’on se voyait de dos avançant devant soi, avec dix ans de moins.
Bref, ce furent d’heureuses années d’études et de péripéties pour un avide de savoir et d’aventure tel qu'il l'était.
Malheureusement, encore une fois, tout à une fin. Ici, elle coïncide avec le départ à la retraite et le remplacement du directeur de la bibliothèque. Huit ans s’étaient écoulé, et la bibliothèque n’avait pas encore révélé tout ses secrets à la troupe d’exploration, qui avaient dépassé le stade d’assistants pour se retrouver responsables d’étages ( le vieux directeur voyait l’enthousiasme des jeunes d’un bon œil). L’homme qui remplaça le vieux directeur était un bureaucrate qui n’avait d’un mage que le nom. Son nom était Pierre Tartemuche. C’était un bonhomme prétentieux, cupide, fanfaronnant à la moindre occasion, donnant des leçons à tour de bras, outrageusement machiste. Pour résumer, un véritable français de cinéma Hollywoodien.
Il évinça peu à peu la troupe d’exploration, mutant certains à des postes administratifs, chargeant d’autres de tant de travail que l’exploration devenait impossible. Lian découvrit avec horreur que Tartemuche tentait de rentabiliser l’édifice. Ils ne furent bientôt plus que deux à pouvoir partir à la conquête des niveaux secrets de la bibliothèque. Puis à son tour le jeune Mac Feather fut muté à un poste de remplissage de paperasse. Frustré de ne pouvoir déjouer l’ignoble machination de l’infâme Tartemuche, Lian entra dans le bureau du directeur, lui colla son poing dans le nez, et partit en claquant la porte. Peu de temps après, il fut contacté par l’ancien directeur de la BMU, qui lui parla de l’université Flaralio et du fait qu’ils recrutaient des professeurs. Ayant pour lui un talent certain dans l’art de la magie, Lian prétendit au poste de professeur de sortilège. L’ancien directeur, mage renommé et influent malgré son age, lui fit une lettre de recommandation et lui permit d’obtenir le poste. C’est avec une once d’amertume que Lian contempla une dernière fois la Bibliothèque Magique Universelle avant de transplaner vers le Danemark.
Baguette : 31 cm, bois d'if, cœur en cheveu de vélanne.
Métier : Professeur de sortilège
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Sujet: Lian MacFeather 
